Nous avons choisi d’adopter deux chèvres l’année dernière. Elles proviennent d’un troupeau dont la chevrière se séparait après une cessation d’activité. Elles ont quelques années déjà et ont leur caractère !

Elles pâturent le champs au dessus de la maison et s’attaquent volontiers aux gros ronciers buissonnants qui tentaient de recouvrir la prairie ! A l’occasion elles ont aussi brouté l’herbe du verger et des vignes. C’est un grand service qu’elles nous rendent !

Nous avons construit une cabane pour qu’elles puissent se mettre au sec par temps de pluie et au chaud l’hiver. Une partie pour elle et une partie pour stocker au sec paille et foin !

En octobre nous sommes allées rencontrer un petit troupeau voisin et surtout faire connaissance avec le bouc ! Nous les avons laissé faire connaissance durant une quinzaine de jours et nous les avons ramenées ensuite à la maison. Résultat, en mars nous avons eu la chance d’accueillir 4 chevreaux ! Deux femelles et deux mâles !

Si les deux mises bas se sont bien passées ce fût plus compliqué par la suite. La première à avoir mis bas l’a fait alors que j’étais absente. Elle ne semblait pas concernée par ses petits. Sur les conseils de ma voisine chevrière je l’ai parquée dans un box-palette de 1mx1m avec ses deux petits pendant plusieurs jours. Cela, afin qu’il puisse y avoir un lien olfactif entre eux et donc un attachement réciproque. En effet, le box étant suffisamment petit pour qu’elle ne puisse pas les chasser et eux ils étaient au chaud de leur mère à tenter de téter.

La seconde à mis bas deux jours plus tard au petit matin. Quand je suis arrivée au levée du soleil les deux petits étaient sur la paille, encore tout mouillé et fumant ! Elle ne les a pas léché et elle a gardé le placenta plusieurs heures (d’ailleurs elle saigne encore et je m’inquiète un peu … je vais allé chercher conseil auprès de ma voisine). Je me suis inquiétée et j’ai frictionné les petits avec une veille couverture que j’avais mis là la veille « au cas où ». Ils tremblaient de froid et cherchaient à téter. Mais la mère était plus attentive au tas de foin qu’à ses petits. Je les ai parqués dans un box et je suis allée voir ma voisine. Elle m’a conseillé de la traire et de mettre les petits sous les mamelles pour être sûre qu’ils puissent téter le premier lait, absolument important essentiel et nécessaire à leur survie.

J’ai passé de nombreuses heures à leurs côtés, si bien que maintenant, quand ils me voient, ils accourent et commencent à téter mes doigts et les plis de ma salopette !

Malheureusement, malgré tous nos efforts, nous en avons perdu un. Il était tellement joli, tout brun avec une belle tâche blanche sur le museau. Un des deux mâles … il n’a pas réussis à s’alimenter. Il n’a pas eu le réflexe de sucions. J’ai pourtant tenté de lui donner le biberon … mais rien n’y a fait, il n’a ni tété ni dégluti. 48h après sa naissance il est mort de faim. C’est triste …

Aujourd’hui ils sont tous les trois vigoureux et ils sautent de partout ! J’ai tout de même acheté des compléments alimentaires pour les mères qui n’ont pas beaucoup de lait (maïs, granulés et luzerne). Nous avons aussi un tas de fumier important et nous pouvons le répandre au jardin ! C’est précieux cette matière !

Des naissances nécessitent du temps de présence et de travail, mais cela vaut le coup ! Les enfants sont contents d’avoir un contact avec des petits « trop mignon » et pas que les enfants d’ailleurs ! Moi aussi je me suis attachée à ses petites bêtes ! Des prénoms me viennent en tête quand je les regarde. La blanche est une bichette, la brune est une chipette et le mâle blanc est tout doux, timide, calme … il va bientôt être prénommé aussi.

La suite ? Je ne peux pas garder 5 têtes dans mon « troupeau ». Deux d’entre elles vont partir chez des amis qui viennent d’acquérir une ferme. Il nous faudra décider à qui on dit au revoir ….